Historiquement, John Cooper Works est un peu à Mini ce que Abarth est à la Cinquecento, soit sa version la plus sportive. Voyons si la dernière version de la Mini JCW est toujours aussi captivante à piloter…
Cooper, Cooper S, JCW… Ces fameux labels indiquent le niveau de performance des Mini, ces petits bolides à la bouille sympathique faisant craquer bien des conducteurs et des conductrices! Aujourd’hui nous testons la dernière JCW qui, avec 231 ch. sous le capot, est la Mini la plus puissante jamais produite.
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Grandir pour mieux séduire?
On dit souvent que ce qui est petit est mignon et… ce qui est grand est charmant! Serait-ce la théorie de l’évolution qui, appliquée à Mini, voudrait que sa tendance à grandir à chaque génération la rendrait plus séduisante? Pas sûr! Bon, c’est vrai que sa plastique inimitable a toujours ses adeptes mais son habitacle étriqué et son confort basique en a aussi fait fuir d’autres… D’où sa tendance à s’embourgeoiser notamment en grandissant tous azimuts. C’est ce dont profite son nouvel habitacle pour offrir plus de place et progresser par la même occasion au niveau technologique, ergonomique et qualitatif. Les plastiques durs, les ajustements approximatifs et les commandes fantaisistes font partie du passé et la Mini est désormais au niveau des autres produits du groupe BMW. Pas mal!
Avec 231 ch. sous le capot, c’est la Mini la plus puissante jamais produite
Sportive sous contrôle
La base moteur de la JCW est l’excellent 2.0 twinpower de la gamme BMW qui développe ici 231 ch et 320 Nm. Avec un tel «bouilleur» les chronos sont détonants (0-100 km/h en 6,1s et 246 km/h en Vmax) mais il faut bien avouer qu’au volant les sensations ne sont pas forcément en rapport. De fait, on a souvenir des modèles précédents qu’il fallait dompter malgré une puissance inférieure. Ici, point de cirage des roues au démarrage, guère moins de dérobade du train avant sous forte accélération et finalement on reste un peu sur notre faim! Il faut se rendre à l’évidence, grâce aux nouvelles aides à la conduite chaque fois plus évoluées, la nouvelle JCW est plus civilisée que par le passé pour devenir, certes, plus efficace mais surtout pour mettre sa conduite à la portée de Monsieur ou Madame «tout le monde». Bien entendu, on peut débrancher ces fameuses béquilles électroniques pour retrouver un peu de vivacité mais la même recette est appliquée à la calibration du moteur qui manque de panache en haut du compte-tour. Dommage.
Evolution ne rime décidément pas avec passion !
En conclusion, la nouvelle JCW est une bonne petite sportive dotée d’excellentes performances, d’un comportement sûr et sans reproches mais dépourvue du petit grain de folie qui a fait le succès de ses ancêtres et, par là même, leur donnait cette saveur singulière… Evolution ne rime décidément pas avec passion!