La fameuse supersportive de Nissan est remise sur le métier en mettant l’accent sur la qualité de son intérieur et le perfectionnement technologique, mais toujours en flattant son conducteur.
Godzilla, monstre du cinéma japonais et figure emblématique de la culture populaire, était aussi le surnom donné à la dernière génération de GT-R R35 lors de sa sortie en 2007. La raison tient dans la férocité des performances affichées par la sportive japonaise, capable de défier la plupart des supercars en accélération comme sur un tour de circuit. Trente mille exemplaires après, la GT-R continue de faire figure d’épouvantail car elle a su continuer d’évoluer tout au long de ses neuf années d’existence. La preuve ? Sa puissance est passée de 485 ch à sa sortie à 570 ch aujourd’hui, cela tout en se révélant chaque fois plus facile à piloter très vite.
Plus accueillante
Cette évolution se reflète aussi par un plus grand soin apporté à ses occupants comme en témoigne le bond qualitatif de son habitacle qui se pare de cuir Nappa et de carbone tout en se montrant plus confortable et fonctionnel avec, par exemple, un nouveau système multimédia. L’acheteur a désormais le choix entre 4 versions (pure, black, prestige et track) qui définissent le caractère de sa GT-R. Mais n’oublions pas la version extrême « Nismo » qui sera renouvelée courant 2017 en se concentrant sur l’allégement, les réglages de suspension encore plus sportifs mais sans toucher à la mécanique du moteur.
Plus technique
A ce sujet, le moteur de la GT-R 2017 subit de légères améliorations qui le rendent plus puissant, plus souple et encore plus utilisable. Il est toujours assemblé à la main par un des cinq « Takumi » au monde, des ingénieurs hautement qualifiés qui montent cette pièce d’orfèvrerie de A à Z en exactement 9,3 heures ! La boîte de vitesse a elle aussi subi des améliorations pour plus de douceur, de précision et de rapidité mais on se dit qu’un 7ème rapport n’aurait pas été de trop pour baisser le niveau sonore et la consommation sur autoroute. La partie châssis n’est pas en reste avec une rigidité accrue pour la coque, une baie de pare-brise renforcée et des suspensions revues pour offrir un niveau de grip supérieur. Cela lui permettrait d’augmenter de 4% ses vitesses de passage en courbe…
Le Moteur de la GT-R est assemblé à la main par un des cinq « Takumi » au monde, des ingénieurs hautement qualifiés
Extérieurement, la GT-R a subi de subtils changements, principalement axés sur l’efficacité avec une aérodynamique optimisée pour améliorer le refroidissement du moteur, réduire la traînée et augmenter la déportance (la fameuse downforce). Cela se distingue notamment sur les faces avant et arrière dont le style s’apparente à celui de la version « Nismo » du millésime précédent. En option, le « carbon pack » apporte un gain de 20 kg avec l’adoption d’un panneau de coffre, d’un aileron et des sièges baquet façonné dans le matériau idoine.
Trop facile ?
Comme chaque fois qu’on prend le volant d’une R35, on est surpris par sa facilité d’utilisation et on réalise à peine qu’on a entre nos mains un monstre de puissance et d’efficacité. Aussi, les premiers tours de roue avec cette nouvelle GT-R sont révélateurs du travail effectué par les ingénieurs nippons. Il y a bien sûr l’impression de qualité qui se dégage du nouvel habitacle mais aussi la douceur de sa transmission qui était un des rares défauts des précédentes versions. L’expérience de conduite a progressé avec les nouveaux sièges, la direction plus fidèle, les suspensions plus confortables et la réactivité instantanée du moteur. La capacité d’accélération est toujours aussi surprenante tant la mise en vitesse est fulgurante quelque soit la vitesse à laquelle on évolue.
La GT-R vous cloue au fond de votre siège lorsqu’à 200 km/h vous écrasez l’accélérateur… Une véritable catapulte !
Pour vous donner une idée, sachez juste qu’elle est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 2,8s et de vous clouer au fond de votre siège lorsqu’à 200 km/h vous écrasez l’accélérateur… Une véritable catapulte ! Un monstre au volant duquel on se sent devenir pilote. Et c’est cela que certains lui reprocheront ! En effet, la GT-R se montre tellement efficace qu’elle peut donner l’impression à son conducteur de lui demander moins de dextérité qu’une voiture plus « pointue » le ferait. Et puisqu’on en est à parler de défauts, on pourrait aussi lui reprocher de ne pas assez donner la voix à travers ses tubulures d’échappement en titane… un bouton sport serait le bienvenu ! En fait c’est ça, au vu des performances affichées, la GT-R n’est pas aussi démonstrative et exigeante que ses concurrentes, probablement une des caractéristiques de la culture japonaise.