Mon arrivée à Porto me fit découvrir les charmes de cette ville ancienne et contemporaine à la fois. L’ambiance qui y règne m’a immédiatement séduit et, après avoir rangé mes affaires dans ma chambre d’hôtel, je suis parti à sa découverte.
Porto en moto !
Le fil conducteur de mon voyage étant la moto, je poursuis sur ma lancée et décide de visiter Porto au guidon de ma R 1250 RT ! En effet, les ruelles commerçantes, qui pour la plupart sont piétonnes, regorgent de touristes et n’étant pas fan des bains de foule je préfère arpenter les rues carrossables avec ma RT qui a l’avantage de pouvoir se faufiler dans la circulation tout en bénéficiant d’un point de vue haut perché et panoramique. Avant de me mettre en route j’introduis quelques POI’s (points d’intérêt) dans mon GPS pour me laisser guider à travers cette ville magnifique. Ce faisant je découvre des lieux étonnants comme le pont Louis 1er qui surplombe le Douro pour relier Porto à Vila Nova de Gaia. Si son architecture rappelle les œuvres de Gustave Eiffel, ce n’est pas un hasard puisqu’il a été construit en 1886 par Théophile Seyrig, un de ses disciples ! A son pied, je découvre sur la rive nord un joli petit quartier où les bars et autres restaurants typiques sont assaillis par les touristes… Sympa d’y faire une brève halte pour s’imprégner de l’ambiance mais pas trop ! Encore un des avantages de la moto, on se gare facilement et on en repart tout aussi vite ! Après avoir tourné une petite heure à l’intérieur de la ville, je vais jusqu’au Estádio do Dragão qui est le domicile du fameux club de football FC Porto, j’en profite pour y faire un cliché avec ma BMW. Je termine ma virée en longeant le Douro tout en profitant de la chaude lumière du soleil couchant qui inonde cette belle vallée.
En partant de Porto
En retournant vers l’hôtel j’aperçois une zone particulièrement bondée en centre-ville, je suis près de la gare et pas très loin de mon hôtel. Ni une ni deux, je décide de garer ma moto et de partir à la recherche d’un bon petit resto pour terminer la soirée devant un bon repas ! Entretemps je jette un œil dans le hall de la gare qui semble très animé… De fait, je découvre une équipe de cinéma qui est en plein tournage ! En observant les costumes des comédiens je devine que la scène se déroule dans les années 40, probablement juste après-guerre, sympa ! Il y a de l’ambiance dans les ruelles que j’emprunte après cet interlude pour le moins inattendu, on y entend le brouhaha de la foule à travers les musiques qui émanent des bars et autres spectacles ambulants. Je finis par choisir un restaurant typique dont la spécialité est la viande… étonnant pour le Portugal et cette entrecôte l’était tout autant, je me suis régalé !
Après ce festin je retourne vers ma moto mais en chemin je m’arrête pour écouter un artiste qui chante dans la rue le morceau « Don’t worry, be happy » de Bobby McFerrin… De fait, c’est la formule que j’applique à lettre pour ce road trip ! A mes côtés j’aperçois une jeune femme blonde qui se laisse porter par cette musique tout en dansant… J’engage la conversation et nous commençons à échanger sur nos origines et sur ce qui nous amène ici. Gièdre est une belle lituanienne qui vit actuellement à Aveiro, une ville à 80 km au sud de Porto où elle poursuit des études qu’elle avait interrompues une dizaines d’années auparavant dans son pays natal… Nous sympathisons, discutons de choses et d’autres et prenons rendez-vous à Aveiro le lendemain pour une visite guidée de la ville qu’elle me propose… Sympa !
Visite guidée de Aveiro
En quittant Porto le lendemain je décide de remonter vers Matosinhos qui est une cité balnéaire au nord de Porto. Ma balade est bien agréable sous le soleil de cette fin de matinée mais je n’y retrouve pas le charme de Porto, probablement à cause du côté un peu béton de sa côte qui me fait un peu penser à celle de la côte belge ! Bref, je rebrousse chemin assez vite et, en repassant par Porto, je continue de longer le Douro tout en découvrant les magnifiques coteaux en terrasses où sont plantées les vignes qui produisent les excellents vins portugais. Attention, et avant que mon père ne me fasse la remarque, je tiens à préciser que l’Alentejo est l’autre région du Portugal qui produit également des excellents vins ! Un instant, je décide de m’enfoncer à l’intérieur du pays en empruntant de petites routes de montagne bien agréables à parcourir au guidon de ma moto… Le paysage devient plus sauvage et authentique à la fois, et j’apprécie ce moment de pilotage qui me rappelle la traversée de l’Alentejo quelques jours plus tôt. Je finis par faire une halte dans un petit village où le troquet du coin propose un plat du jour à un prix défiant toute concurrence : 7,50 EUR bière, dessert et café compris ! Après cette pause déjeuner je prends la direction de Aveiro où j’ai prévu de retrouver Gièdre en fin d’après-midi. Arrivé à bon port, je découvre mon sympathique hôtel qui vient d’ouvrir ses portes dans un beau petit bâtiment entièrement rénové et dont la réceptionniste est fan de … moto ! On a discuté près de 10 minutes autour de ma R 1250 RT qu’elle m’autorise à stationner juste devant l’entrée de l’hôtel qui se situe dans une ruelle piétonne du centre de Aveiro. Cool !
L’hôtel se trouve proche de l’embarcadère des bateaux de pêche qui portent sur leur proue les décorations typiques et qui servent aujourd’hui aux touristes pour visiter la ville à travers ses canaux. C’est là que je retrouve Gièdre vers 17h00. Elle me fait visiter la ville durant cette fin d’après-midi tout en profitant du soleil couchant, assez inhabituel d’avoir comme guide une lituanienne au Portugal ! Pour la remercier je l’invite à diner dans un des petits restaurant typiques près du port où nous avons dégusté de savoureuses brochettes de lotte et scampi. Un délice !