La Mercedes Classe S c’est un monument de l’automobile qui domine le segment des berlines luxueuses depuis les années 1950. Quant à sa déclinaison coupé, elle incarne l’élégance, le raffinement et le luxe dans un segment aussi élitiste que confidentiel. Rencontre avec une diva…
Sonderklasse, l’appellation allemande du modèle phare de Mercedes, annonce qu’il s’agit d’une voiture très spéciale… Historiquement l’élue des têtes couronnées, des politiques ou autres artistes, elle représente ce qui se fait de mieux en termes de technologie, de performances, de confort et de luxe. Et le plus étonnant, c’est qu’elle existe aussi en version coupé, et parfois même cabriolet (sic!), depuis 1956. Aujourd’hui nous testons sa dernière descendante en configuration S500 4 Matic.
Sonderklasse, l’appellation allemande du modèle phare de Mercedes, annonce qu’il s’agit d’une voiture très spéciale…
Une ligne exquise
Parler de design avec une telle réalisation serait presque commun tant nous sommes en présence de lignes élégantes qui ondulent et creusent la carrosserie en créant des volumes qui relèvent plutôt de la sculpture… On n’est pas loin de l’œuvre d’art ! Ce grand coupé à l’élégance rare perpétue une tradition qui signe sa particularité depuis des décennies, à savoir l’absence totale de montant central entre ses vitres latérales dépourvues d’encadrement. Ce détail ajoute un charme exquis au profil de cette magnifique automobile lorsqu’on la contemple toutes vitres baissées. Simplement superbe ! Un autre détail qui ne passera pas inaperçu se situe sur sa face avant qui intègre de nouveaux projecteurs LED dotés chacun de 47 cristaux Swarovski (17 pour les feux de jour et 30 pour les clignotants). Evidemment il s’agit d’une option !
Le confort et la qualité des sièges (électriques, ventilés, chauffants et massants) et des suspensions pilotées sont tout bonnement exceptionnels
Raffinement et exclusivité
A l’intérieur, le mobilier et les instruments de bord sont repris de la berline, y compris les deux énormes écrans digitaux faisant office d’interface homme-machine. Si leur graphisme gagnerait à être plus moderne, c’est surtout leur lisibilité, partiellement entravée par le volant, qui nous a gêné. Excepté ce détail, il sera difficile de trouver matière à discussion. Le confort et la qualité des sièges (électriques, ventilés, chauffants et massants) et des suspensions pilotées sont tout bonnement exceptionnels. La qualité de l’assemblage et des matériaux frise la perfection ; quant au silence de marche, il impressionne autant que l’absence totale de vibration. Bref, nous sommes à bord d’un salon roulant monté sur coussins d’air (suspension Airmatic) et parfaitement isolé de l’extérieur par un double vitrage… Bluffant !
L’absence totale de montant central entre ses vitres latérales dépourvues d’encadrement perpétue une tradition qui signe sa particularité depuis des décennies…
Les performances d’une GT
En plus d’être belle et raffinée, une telle automobile se doit d’offrir des performances dignes de ce nom. Elles sont ici assurées par le moteur « de base », un V8 4,7l biturbo développant la bagatelle de 455 ch. et 700 Nm, des valeurs exceptionnelles même si la masse de l’engin dépasse les deux tonnes. La transmission fait appel à la boîte automatique 7 rapports 7G-Tronic qui entraine les quatre roues via le système 4Matic. Le tout, combiné à la suspension pneumatique Airmatic, confère à ce grand coupé non seulement des performances de Porsche 911, mais procure également un comportement routier de haute volée. Finalement ce qui étonne le plus c’est, d’une part, de pouvoir évoluer en silence et tout en douceur dans un confort royal et, d’autre part, de bénéficier de performances explosives et d’une tenue de route de référence sur un fond de musique de V8 « glougloutant ». La perfection n’est pas de ce monde mais il arrive parfois qu’on la touche du bout du doigt…